Quatrième semaine de mon stage

Traduit par Maureen Van Damme.

Bonjour à tous, voici comment se passe ma quatrième semaine ici a la Fundación Biosfera.

Notre prochain événement est la dernière conférence de notre série de « Encuentros » qui se tiendra à Eje Cafetero, en Colombie, ce vendredi. Ce sera notre cinquième de la série, qui rassemble différentes ONGs, entreprises et personnes de toute l’Amérique latine pour discuter des solutions d’adaptation et d’action pour le changement climatique. Le premier Encuentro s’est tenu à Lima, au Pérou en décembre 2014 et a été acclamé pour son approche inclusive et ambitieuse en vue d’une action non gouvernementale pour faire face au changement climatique. Son objectif était d’ouvrir le dialogue sur le changement climatique entre la population d’Amérique latine et les Caraïbes et les représentants d’institutions telles que la Banque Interaméricaine de Développement (BID), l’Organisme Provincial pour le Développement Durable, le Conseil Fédéral de l’Environnement d’Argentine et la Commission Économique de l’Amérique latine et des Caraïbes.

Afin d’obtenir plus de détails sur le prochaine Encuentro, j’ai interviewé le cofondateur et président de la Fundación, Horacio de Belaustegui, la veille de son départ pour la Colombie. Cette entretien souligne la nécessité des ces Encuentros, et à quel point l’Amérique latine a le potentiel pour mener des initiatives liées au changement climatique.

1- Pourquoi les gens doivent-ils s’inquiéter du changement climatique?

Le changement climatique est l’affaire de tous les citoyens des villes, des pays et du monde en général. Nous vivons dans un monde globalisé, ce qui veut dire que la moindre action à un endroit donné peut avoir des répercussions pour notre planète entière. Nous sommes plus de 7 milliards d’habitants sur terre- nous devons inclure le plus de citoyens possibles si pas l’entièreté, c’est la responsabilité de chacun et nous devons tous participer. Aujourd’hui, la qualité de vie dépend de beaucoup de facteurs, les facteurs culturels sont très importants, mais aussi technologiques, que nous rencontrons au quotidien. L’avancée de la technologie a été très rapide, et n’a pas été suffisamment expliquée, donc ceux qui la maîtrise se doivent de l’expliquer aux autres afin qu’elle ne soit pas utilisée excessivement. Cette technologie doit être utilisée à bon escient de manière à ne pas affecter l’humanité.

2- Quel sont les objectifs principaux de cet Encuentro?

La 5ème Encuentro de la Responsabilité environnementale des projets d’adaptation et d’atténuation du changement climatique se concentre sur une plus petite zone géographique, nous parlons des villes, régions ou états où il y a des problèmes et où les gens vivent. En réalité, ce que nous disons de cette façon est qu’ici en Amérique nous avons ces problèmes environnementaux et que nous aimerions participer en les résolvant. Nous avons l’ambition de définir les pratiques négatives pour l’environnement, et d’établir la façon dont nous pouvons travailler ensemble pour créer des bonnes pratiques environnementales, pour réduire les émissions de CO2. Aujourd’hui, l’Amérique latine produit environ 9% des émissions globales de CO2 – une part relativement faible. Cependant, nous subissons de graves effets du changement climatique: des inondations, des sécheresses, l’immigration et de graves problèmes dans nos communautés. Nous devons anticiper le futur et les effets  progressifs pour ne pas toujours avoir les mêmes problèmes chaque année. Cela s’appelle la résilience: développer des projets par rapport au changement climatique, et non pas des projets de contingence, qui nous force à dépenser de l’argent année après année, sans apprendre des leçons du passé.

3- Pourquoi est-il important que les actions pour le changement climatique résultent d’un effort global?

Aujourd’hui, les gens acceptent mieux l’idée que nous ne vivons pas seulement à un endroit donné mais sur la planète entière, dans une communauté globalisée. Ce qui se passe dans un secteur en affecte d’autres également, et nous sommes en train de tous les contaminer de manière irresponsable. Tous, nous devons éviter de contaminer et de porter atteinte à l’environnement, et au contraire apprendre comment s’impliquer et en prendre soin. Nous devons assumer notre impact sur l’environnement, que celui-ci soit conscient ou non, mais dans un cas comme dans l’autre chaque citoyen doit se montrer responsable – c’est la responsabilité de tous. Quand nous sommes témoins de pratiques néfastes, nous devons essayer de les limiter ou de les corriger. Parce que nous utilisons rapidement les ressources naturelles, nous devons penser le plus simplement possible: notre corps est composé à 80% d’eau douce, et si nous ne faisons pas attention à l’eau douce ou aux autres ressources naturelles, c’est à notre essence que nous nous attaquons, à notre survie.

4- Pourquoi le rôle de l’Amérique latine est-il particulier?

L’Amérique latine est un continent récent, qui émet environ 10% des gaz à effet de serre. Il y a un potentiel de croissance énorme, des ressources naturelles comme l’eau douce et la population se voit impactée par l’action du changement climatique, les migrations, les incendies ou des précipitations importantes. Ceci dit, le continent possède d’énormes forêts -le poumon vert de notre planète- que nous devons également protéger. Je crois que cela fait partie de la communauté internationale, qui doit apprendre à coexister et éviter les effets négatifs ou les mauvaises pratiques, comme n’importe quelle autre entité. Nous devons contribuer à cette communauté internationale et apprendre à en prendre soin.

5- Quel conseil pouvez-vous donner à quelqu’un qui souhaite commencer à changer son style de vie pour être plus en harmonie avec l’environnement?

Beaucoup de gens souhaitent avoir une meilleure qualité de vie, parce qu’ils se rendent compte que les rues sont sales, contaminées, et que l’eau n’est pas limpide mais brune. Ces gens subissent au quotidien les effets du réchauffement climatique. Ils veulent évidemment éviter ces problèmes car ils souhaitent le meilleur pour leur famille et leur entourage, ils veulent donc apprendre à agir efficacement. Une manière de participer est de s’informer des pratiques quotidiennes à adopter, questionner les institutions, les ONGs, l’Etat. Chaque personne peut apprendre et mettre cela en pratique.

Cliquez ici pour plus d’informations concernant les prochains Encuentros ou ceux déjà passés.

Attardons nous également sur La Semaine du climat de New York qui a commencé le 24 septembre avec un discours de Patricia Espinosa (Secrétaire exécutive de la CCNUCC) sommant les gouvernements nationaux rassemblés à New York d’intensifier leurs engagements et promesses faites lors de l’Accord de Paris. C’est la dixième année que se tient cette Semaine, qui incite les individus, entreprises ou groupes communautaires à appuyer ensemble les actions contre le changement climatique. Plus de 260 événements sont prévus pour cette semaine si bien que les premiers jours je vais me renseigner pour mettre à jour sur les résultats obtenus par les organismes qui ont un lien direct avec le travail réalisé à la Fondation à savoir « Investissements et changement climatique » et « Résilience dans les petites villes » le lundi, « Transition vers une énergie propre » le mardi, et « Chemin vers une décarbonisation en profondeur » le mercredi.

Pour plus d’informations sur la semaine et les différents événements:

ttps://www.climateweeknyc.org/

https://www.climateweeknyc.org/event/un-global-compact-leaders-summit

https://www.climateweeknyc.org/event/investments-climate-change

https://www.climateweeknyc.org/event/small-city-resilience

https://www.climateweeknyc.org/event/100-clean-energy-transition

https://www.climateweeknyc.org/event/institutionalizing-climate-change-decision

https://www.climateweeknyc.org/event/deep-decarbonization-pathways

Pendant que Horacio de Belaustegui sera en Colombie à partir de ce mercredi, je veillerai dans les jours à venir à poster des informations concernant ce 5ème Encuentro, les résultats et la réponse de la Semaine du climat à New York, en plus de continuer l’analyse des efforts mondiaux plus importants, présents et passés.  

J’espère que vous me suivrez dans cette investigation actuelle et fascinante.

Bien à vous,

Will Feakes